Neuvième récit : LE KIMONO
Humm, ce serait délicieux de porter un des ces kimonos…
Cette idée n'a pas cessé de me venir à l'esprit tout au long de ma visite d'une fabuleuse exposition consacrée à ce vêtement typiquement japonais.
Mais lequel choisir ?
Celui d'une aristocrate raffinée déambulant dans les rues anciennes de Kyoto ?
Celui d'une geisha, autrement dit une courtisane, pinçant les cordes de son shamisen ?
Celui d'un samouraï toisant fièrement son adversaire d'un air de défi ?
Et puis, faut-il préférer un kimono traditionnel ou une tenue revisitée par un styliste contemporain ?
En fait, saisie d'admiration par les coupes, les textures et les motifs, je serais prête à essayer chacun d'entre elles, surtout si toute nue sous les drapés de soie, j'avais le privilège de sentir à même ma peau toutes ces luxueuses parures asiatiques…
C'est encore sous le charme de cette exposition que je flâne dans la librairie du musée, ayant déjà acquis le catalogue de l'événement et feuilletant les autres ouvrages en vente : guides de voyage au Japon, livres de cuisine, albums richement illustrés portant sur les coutumes et les arts du Pays du Soleil Levant.
Mon regard s'arrête sur un volume dédié aux estampes nippones, et friponnes, consacrées à l'érotisme. On peut y découvrir par exemple une jeune femme totalement nue installée sur des coussins dans une pose lascive et dont la peau claire tranche avec la vivacité des coloris de son environnement. Mais, le plus souvent, il s'agit de personnages richement vêtus qui copulent dans les positions les plus variées et les plus obscènes, parfois à deux ou davantage, souvent sous le regard lubrique de voyeurs présents dans la pièce ou dissimulés derrière un paravent . Dans certaines estampes, les organes génitaux masculins ou féminins semblent hypertrophiés par rapport à la nature, ce qui ajoute une dimension pornographique supplémentaire à ces scènes qui ne manquent pas de me troubler alors même que je consulte le livre dans un espace plutôt fréquenté…
Évidemment, à un certain moment, mon réflexe est de jeter un regard inquiet autour de moi pour voir si personne ne m’observe. Je m'aperçois alors que la jeune femme en face de moi, qui s'intéresse à un titre similaire, a eu la même idée. Portant des cheveux noirs coupés court, elle possède des yeux d'un bleu presque violet et un visage constellé de taches de rousseur. Âgée d'une vingtaine d'années, elle est plus petite que moi mais sa silhouette est ravissante d'autant qu'elle est moulée dans un ensemble formé d'un blouson et d'une jupe courte en jeans de très belle coupe. Impossible de me tromper : cette fille est l'artiste peintre qui m'a aidée lorsqu’un soir je suis tombée en panne de voiture et avec qui j'ai eu une relation aussi fugitive que torride. Cependant, prises toutes deux par nos activités professionnelles et séparées par la distance, nous nous sommes progressivement perdues de vue.
- Alma ! Quelle surprise ! Comme je suis heureuse de te revoir !
Après un temps où je lis de la perplexité sur son visage, la jeune femme part d'un rire cristallin et s'exclame.
- Ah non ! Moi c'est Emma. Alma, c’est ma sœur jumelle. Mais vous n'allez pas tarder à la retrouver car c'est elle qui m'a entraînée ici… Tiens, justement, la voilà qui arrive, presque derrière vous !
Je me retourne et j'ai l'impression de voir double tant les sœurs se ressemblent. Mais je n'ai pas trop le temps de m'appesantir sur la question que deux lèvres se posent tendrement sur les miennes.
Durant quelques secondes, je revois en accéléré ces moments de volupté passés avec Alma (cf. récit n°8) :
Quand celle-ci m’observe me dénudant afin d'être son modèle pictural
Quand ses doigts graciles me font frissonner de désir alors qu'elle m'aide à prendre la pose
Quand mon corps est parcouru d'intenses sensations grâce à ses massages de plus en plus intrusifs
Quand nos baisers révèlent notre soif extrême l’une de l'autre
Quand j'ai la satisfaction, par mes caresses, de la mener aux vertiges de l'extase
Quand enfin nous nous endormons dans une lascive complicité…
Puis Alma détache ses lèvres des miennes pour s'adresser à sa sœur qui ne semble pas du tout choquée par le baiser auquel elle vient d'assister :
- Je te présente Anna. Tu sais, je t'ai montré les croquis que j'ai réalisés en l'employant comme modèle pour le projet consacré à Maurice Denis.
- Je m'en souviens parfaitement. Et d'ailleurs, j'en suis encore jalouse, car habituellement c'est moi qui te sers de modèle !
Emma me décroche alors un sourire complice me prouvant qu'elle ne pense pas un mot de ce qu'elle vient de dire. Entrant dans son jeu, je rétorque :
- Bon, eh bien, pour me faire pardonner je vous invite toutes les deux à déjeuner dans un très bon restaurant japonais des environs.
- C'est en effet de circonstance, remarque Alma en riant.
Nous passons un moment convivial suivi d'une courte promenade sur les bords de Seine. J'apprends ainsi à mieux distinguer Emma de sa jumelle : elle n'a pas de tatouage et les lobes de ses oreilles sont magnifiés par une série de trois brillants. Si, comme sa sœur, elle mène une carrière artistique, ce n'est pas dans la peinture mais dans le domaine de la musique en tant que violoniste dans un orchestre symphonique régional. Je dois avouer que les souvenirs de moments de sexe torride passés avec Alma me conduisent naturellement à beaucoup fantasmer sur sa sœur. D'autant que je ne peux oublier l’épisode de la librairie du musée où je l'ai surprise à feuilleter le livre de gravures érotiques japonaises.
Après la marche, je convie les deux sœurs chez moi et leur propose même de les héberger pour la nuit, ce qu'elles acceptent en précisant qu'elles devront me quitter tôt le lendemain matin car elles ont une obligation familiale à honorer.
Alors que nous dégustons, ce qui est aussi de circonstance, une tasse de thé vert bien chaud tout en feuilletant le catalogue de l’exposition à la sortie de laquelle nous nous sommes rencontrées, je leur dis soudain, prise d'une illumination subite :
- Mais au fait, j'en possède, un kimono !
- Quoi ?
- Ben oui ! Quand j'étais en terminale au lycée, ma classe était associée à celle d'un établissement tokyoïte et j'avais une correspondante très sympa qui en fin d'année scolaire m'a envoyé en cadeau un kimono. Bon, elle m'a précisé que c’était une version simplifiée, facile à enfiler, ce qui n'est pas le cas pour l’habit traditionnel qui, paraît-il, nécessite l'aide d'une personne expérimentée.
- Eh bien, qu'est-ce que tu attends ? Va donc le mettre que nous puissions t'admirer en geisha, s'exclame Emma. Ce sera une merveilleuse façon de conclure cette journée japonaise !
Après un court détour par la cuisine, je me précipite dans ma chambre pour répondre à cette demande pressante.
Le vêtement nippon se trouve dans une grande boîte, bien plié et protégé par des feuilles de papier d'une grande finesse. Je me déshabille, me parfume d'une fragrance très fruitée et ne garde qu'une petite culotte pour sentir sur ma peau la soie du kimono. Sa couleur dominante est d'un vert assez soutenu parsemé de grandes fleurs dessinées en plus clair. La large ceinture qui remplace l’obi traditionnel reprend les mêmes teintes, mais inversées. Pour imiter les souliers particuliers portés par les Japonaises, je dois me contenter d'une paire de tongs que j'enfile sur mes pieds nus dont les ongles sont, par chance, déjà vernis en vert. Restent le maquillage et la coiffure… Pour les yeux, je les redessine à l'aide d'un crayon à paupières. Je mets une touche de rose sur mes pommettes et, imitant Amélie Nothomb sur la couverture de son roman ‘Stupeur et tremblements‘, j'applique du rouge sur mes lèvres en leur donnant la forme d’un bouton de rose. Quant à mes cheveux, j’en fais un chignon dans lequel je pique les deux baguettes laquées de rouge prises tout à l'heure dans la cuisine.
Ainsi métamorphosée, j'entre dans à salle de séjour où je suis accueillie par des exclamations de surprise et même des applaudissements. Mes deux amies me prennent chacune par une main et me font asseoir au centre du canapé.
- Nous nous prosternons devant cette beauté venue d'Asie !
Et en effet, elles s'agenouillent à mes pieds qu'elles commencent à caresser en les débarrassant de leurs tongs. Je suis étonnée mais aussi ravie de ces délicieux attouchements.
Cependant, je ne suis pas au bout de mes surprises car elles abandonnent les caresses pour passer aux petits bisous. Cela chatouille un peu mais surtout cela procure des petits fourmillements particulièrement agréables qui remontent dans mes mollets… Je me laisse faire en me disant que les filles m'offrent un plaisir subtil en adéquation parfaite avec le costume que je porte. Cependant leurs bouches deviennent plus avides lorsqu’elles se décident à considérer mes pieds comme une gourmandise... Alma, du bout de sa langue, explore les intervalles entre chacun des doigts de mon pied droit alors que sa sœur se met à sucer mon gros orteil gauche comme elle pourrait le faire avec un pénis lors d’une fellation. J'avoue ne pas avoir moi-même ce genre de fétichisme, mais en ce moment j'apprécie beaucoup que mes deux amies le possèdent.
Comme chacune s'est emparée d'un de mes pieds, j'ai les jambes écartées et dénudées car le kimono s'est largement ouvert. J’ai soudain la tentation de profiter de la situation en caressant ma minette que je sens déjà humide, mais Emma me prend de court en repérant l'auréole qui a dû se former sur le tissu de ma petite culotte. Elle abandonne alors mon pied, écarte l'étoffe humide sans même ôter lingerie et se met à aspirer goulûment la liqueur intime qui suinte de mon vagin. Puis, comme rassasiée, elle se concentre sur mon clitoris qui devient peu à peu ultra-sensible. Je suis tellement excitée à ce contact que tout mon corps vibre de plaisir.
- Oh ! Mais moi aussi j'aime sucer la mouille, s'écrie Alma.
Et, à ma grande surprise, au lieu d'avancer vers ma minette, elle se positionne à quatre pattes derrière sa jumelle, soulève la jupe de celle-ci, lui descend sa culotte et commence à lécher au plus profond de son entrejambe…
Ce spectacle à la fois torride et tabou entre les deux sœurs, l'efficacité de la langue et des lèvres d’Emma sur mon petit bouton déclenchent un orgasme aussi soudain qu'intense qui me submerge soudain. Mes voluptueuses convulsions n’échappent pas à ma nouvelle partenaire qui s'exclame :
- Oh ! Mais notre petite amie est en train de jouir ! Oui, elle jouit !
Alma lève la tête et lui répond avec un vocabulaire grossier qui est chez elle le plus clair signe de son excitation :
- Je te l'avais bien dit, cette petite salope d'Anna est capable de prendre son pied dès qu'on la touche ! C'est une serial jouisseuse ! Mais ça ne devrait pas se passer comme ça ! Après tout, c'est elle la geisha, c'est elle qui devrait se dévouer pour nous exciter !
- Tu as raison, c'est son rôle de courtisane au service de ses invitées !
Alors, sans plus se concerter, les jumelles se lèvent et se dénudent entièrement devant moi. Puis elles m'obligent à quitter le canapé pour se positionner de telle sorte qu'elles exhibent à mes regards leur croupe dans une position ostensiblement obscène, leurs cuisses largement ouvertes. Je ne peux résister à la tentation de plonger mes doigts dans leur intimité ainsi offerte, chaque main s’activant sans retenue pour leur offrir toutes les satisfactions qu'elles appellent de leurs vœux . Comme Alma, sa sœur a conservé sa toison naturelle et toutes deux mouillent abondamment au contact de mes caresses qui deviennent de plus en plus énergiques et intrusives. J'avoue être moi-même très émoustillée par l'effet que je produis sur mes amies et par leurs gémissements de moins en moins retenus. Mes yeux ont beaucoup de mal à se détacher de leurs anus qui s'entrouvrent et se referment au rythme des ondes voluptueuses qui parcourent leurs corps. Mais, encore une fois, mon émoi sensuel est particulièrement sollicité lorsque les deux sœurs tournent leurs visages l’une vers l'autre pour s'embrasser goulûment et s’engager dans des jeux de langues et des échanges de salive lascifs qui transgressent ainsi un tabou de la morale familiale. Étant moi-même fille unique, je n'ai aucune expérience de telles pratiques et de la fréquence d'un tel comportement, mais je reconnais que ce spectacle me trouble singulièrement. Échauffées par ce moment de libre sexualité, Alma et Emma me prouvent qu'elles sont de véritables jumelles en éprouvant simultanément un violent orgasme qui les oblige à se cramponner au canapé afin de ne pas rouler sur le sol. Il leur faut une bonne minute pour retrouver tous leurs esprits, pour se lever et m’enlacer en guise de remerciement.
Que se passe-t-il ensuite ? Sommes-nous rassasiées par de telles étreintes ? Pas vraiment… Je dirais plutôt qu’elles nous ont plutôt stimulées. J'entraîne alors mes complices vers ma chambre où après avoir été débarrassée de mes atours de geisha, je me lance avec elles dans une série de jeux plus impudiques les uns que les autres, ceux-ci devant nous mener à un total épuisement jusqu'au cœur de la nuit…
Au réveil, la matinée est bien avancée et mes amies se sont déjà éclipsées en toute discrétion. Seul le désordre indescriptible du lit semble encore trahir la frénésie sexuelle qui nous a réunies.
Pas tout à fait ! Car sur le sol gît un kimono particulièrement froissé…
Cette idée n'a pas cessé de me venir à l'esprit tout au long de ma visite d'une fabuleuse exposition consacrée à ce vêtement typiquement japonais.
Mais lequel choisir ?
Celui d'une aristocrate raffinée déambulant dans les rues anciennes de Kyoto ?
Celui d'une geisha, autrement dit une courtisane, pinçant les cordes de son shamisen ?
Celui d'un samouraï toisant fièrement son adversaire d'un air de défi ?
Et puis, faut-il préférer un kimono traditionnel ou une tenue revisitée par un styliste contemporain ?
En fait, saisie d'admiration par les coupes, les textures et les motifs, je serais prête à essayer chacun d'entre elles, surtout si toute nue sous les drapés de soie, j'avais le privilège de sentir à même ma peau toutes ces luxueuses parures asiatiques…
C'est encore sous le charme de cette exposition que je flâne dans la librairie du musée, ayant déjà acquis le catalogue de l'événement et feuilletant les autres ouvrages en vente : guides de voyage au Japon, livres de cuisine, albums richement illustrés portant sur les coutumes et les arts du Pays du Soleil Levant.
Mon regard s'arrête sur un volume dédié aux estampes nippones, et friponnes, consacrées à l'érotisme. On peut y découvrir par exemple une jeune femme totalement nue installée sur des coussins dans une pose lascive et dont la peau claire tranche avec la vivacité des coloris de son environnement. Mais, le plus souvent, il s'agit de personnages richement vêtus qui copulent dans les positions les plus variées et les plus obscènes, parfois à deux ou davantage, souvent sous le regard lubrique de voyeurs présents dans la pièce ou dissimulés derrière un paravent . Dans certaines estampes, les organes génitaux masculins ou féminins semblent hypertrophiés par rapport à la nature, ce qui ajoute une dimension pornographique supplémentaire à ces scènes qui ne manquent pas de me troubler alors même que je consulte le livre dans un espace plutôt fréquenté…
Évidemment, à un certain moment, mon réflexe est de jeter un regard inquiet autour de moi pour voir si personne ne m’observe. Je m'aperçois alors que la jeune femme en face de moi, qui s'intéresse à un titre similaire, a eu la même idée. Portant des cheveux noirs coupés court, elle possède des yeux d'un bleu presque violet et un visage constellé de taches de rousseur. Âgée d'une vingtaine d'années, elle est plus petite que moi mais sa silhouette est ravissante d'autant qu'elle est moulée dans un ensemble formé d'un blouson et d'une jupe courte en jeans de très belle coupe. Impossible de me tromper : cette fille est l'artiste peintre qui m'a aidée lorsqu’un soir je suis tombée en panne de voiture et avec qui j'ai eu une relation aussi fugitive que torride. Cependant, prises toutes deux par nos activités professionnelles et séparées par la distance, nous nous sommes progressivement perdues de vue.
- Alma ! Quelle surprise ! Comme je suis heureuse de te revoir !
Après un temps où je lis de la perplexité sur son visage, la jeune femme part d'un rire cristallin et s'exclame.
- Ah non ! Moi c'est Emma. Alma, c’est ma sœur jumelle. Mais vous n'allez pas tarder à la retrouver car c'est elle qui m'a entraînée ici… Tiens, justement, la voilà qui arrive, presque derrière vous !
Je me retourne et j'ai l'impression de voir double tant les sœurs se ressemblent. Mais je n'ai pas trop le temps de m'appesantir sur la question que deux lèvres se posent tendrement sur les miennes.
Durant quelques secondes, je revois en accéléré ces moments de volupté passés avec Alma (cf. récit n°8) :
Quand celle-ci m’observe me dénudant afin d'être son modèle pictural
Quand ses doigts graciles me font frissonner de désir alors qu'elle m'aide à prendre la pose
Quand mon corps est parcouru d'intenses sensations grâce à ses massages de plus en plus intrusifs
Quand nos baisers révèlent notre soif extrême l’une de l'autre
Quand j'ai la satisfaction, par mes caresses, de la mener aux vertiges de l'extase
Quand enfin nous nous endormons dans une lascive complicité…
Puis Alma détache ses lèvres des miennes pour s'adresser à sa sœur qui ne semble pas du tout choquée par le baiser auquel elle vient d'assister :
- Je te présente Anna. Tu sais, je t'ai montré les croquis que j'ai réalisés en l'employant comme modèle pour le projet consacré à Maurice Denis.
- Je m'en souviens parfaitement. Et d'ailleurs, j'en suis encore jalouse, car habituellement c'est moi qui te sers de modèle !
Emma me décroche alors un sourire complice me prouvant qu'elle ne pense pas un mot de ce qu'elle vient de dire. Entrant dans son jeu, je rétorque :
- Bon, eh bien, pour me faire pardonner je vous invite toutes les deux à déjeuner dans un très bon restaurant japonais des environs.
- C'est en effet de circonstance, remarque Alma en riant.
Nous passons un moment convivial suivi d'une courte promenade sur les bords de Seine. J'apprends ainsi à mieux distinguer Emma de sa jumelle : elle n'a pas de tatouage et les lobes de ses oreilles sont magnifiés par une série de trois brillants. Si, comme sa sœur, elle mène une carrière artistique, ce n'est pas dans la peinture mais dans le domaine de la musique en tant que violoniste dans un orchestre symphonique régional. Je dois avouer que les souvenirs de moments de sexe torride passés avec Alma me conduisent naturellement à beaucoup fantasmer sur sa sœur. D'autant que je ne peux oublier l’épisode de la librairie du musée où je l'ai surprise à feuilleter le livre de gravures érotiques japonaises.
Après la marche, je convie les deux sœurs chez moi et leur propose même de les héberger pour la nuit, ce qu'elles acceptent en précisant qu'elles devront me quitter tôt le lendemain matin car elles ont une obligation familiale à honorer.
Alors que nous dégustons, ce qui est aussi de circonstance, une tasse de thé vert bien chaud tout en feuilletant le catalogue de l’exposition à la sortie de laquelle nous nous sommes rencontrées, je leur dis soudain, prise d'une illumination subite :
- Mais au fait, j'en possède, un kimono !
- Quoi ?
- Ben oui ! Quand j'étais en terminale au lycée, ma classe était associée à celle d'un établissement tokyoïte et j'avais une correspondante très sympa qui en fin d'année scolaire m'a envoyé en cadeau un kimono. Bon, elle m'a précisé que c’était une version simplifiée, facile à enfiler, ce qui n'est pas le cas pour l’habit traditionnel qui, paraît-il, nécessite l'aide d'une personne expérimentée.
- Eh bien, qu'est-ce que tu attends ? Va donc le mettre que nous puissions t'admirer en geisha, s'exclame Emma. Ce sera une merveilleuse façon de conclure cette journée japonaise !
Après un court détour par la cuisine, je me précipite dans ma chambre pour répondre à cette demande pressante.
Le vêtement nippon se trouve dans une grande boîte, bien plié et protégé par des feuilles de papier d'une grande finesse. Je me déshabille, me parfume d'une fragrance très fruitée et ne garde qu'une petite culotte pour sentir sur ma peau la soie du kimono. Sa couleur dominante est d'un vert assez soutenu parsemé de grandes fleurs dessinées en plus clair. La large ceinture qui remplace l’obi traditionnel reprend les mêmes teintes, mais inversées. Pour imiter les souliers particuliers portés par les Japonaises, je dois me contenter d'une paire de tongs que j'enfile sur mes pieds nus dont les ongles sont, par chance, déjà vernis en vert. Restent le maquillage et la coiffure… Pour les yeux, je les redessine à l'aide d'un crayon à paupières. Je mets une touche de rose sur mes pommettes et, imitant Amélie Nothomb sur la couverture de son roman ‘Stupeur et tremblements‘, j'applique du rouge sur mes lèvres en leur donnant la forme d’un bouton de rose. Quant à mes cheveux, j’en fais un chignon dans lequel je pique les deux baguettes laquées de rouge prises tout à l'heure dans la cuisine.
Ainsi métamorphosée, j'entre dans à salle de séjour où je suis accueillie par des exclamations de surprise et même des applaudissements. Mes deux amies me prennent chacune par une main et me font asseoir au centre du canapé.
- Nous nous prosternons devant cette beauté venue d'Asie !
Et en effet, elles s'agenouillent à mes pieds qu'elles commencent à caresser en les débarrassant de leurs tongs. Je suis étonnée mais aussi ravie de ces délicieux attouchements.
Cependant, je ne suis pas au bout de mes surprises car elles abandonnent les caresses pour passer aux petits bisous. Cela chatouille un peu mais surtout cela procure des petits fourmillements particulièrement agréables qui remontent dans mes mollets… Je me laisse faire en me disant que les filles m'offrent un plaisir subtil en adéquation parfaite avec le costume que je porte. Cependant leurs bouches deviennent plus avides lorsqu’elles se décident à considérer mes pieds comme une gourmandise... Alma, du bout de sa langue, explore les intervalles entre chacun des doigts de mon pied droit alors que sa sœur se met à sucer mon gros orteil gauche comme elle pourrait le faire avec un pénis lors d’une fellation. J'avoue ne pas avoir moi-même ce genre de fétichisme, mais en ce moment j'apprécie beaucoup que mes deux amies le possèdent.
Comme chacune s'est emparée d'un de mes pieds, j'ai les jambes écartées et dénudées car le kimono s'est largement ouvert. J’ai soudain la tentation de profiter de la situation en caressant ma minette que je sens déjà humide, mais Emma me prend de court en repérant l'auréole qui a dû se former sur le tissu de ma petite culotte. Elle abandonne alors mon pied, écarte l'étoffe humide sans même ôter lingerie et se met à aspirer goulûment la liqueur intime qui suinte de mon vagin. Puis, comme rassasiée, elle se concentre sur mon clitoris qui devient peu à peu ultra-sensible. Je suis tellement excitée à ce contact que tout mon corps vibre de plaisir.
- Oh ! Mais moi aussi j'aime sucer la mouille, s'écrie Alma.
Et, à ma grande surprise, au lieu d'avancer vers ma minette, elle se positionne à quatre pattes derrière sa jumelle, soulève la jupe de celle-ci, lui descend sa culotte et commence à lécher au plus profond de son entrejambe…
Ce spectacle à la fois torride et tabou entre les deux sœurs, l'efficacité de la langue et des lèvres d’Emma sur mon petit bouton déclenchent un orgasme aussi soudain qu'intense qui me submerge soudain. Mes voluptueuses convulsions n’échappent pas à ma nouvelle partenaire qui s'exclame :
- Oh ! Mais notre petite amie est en train de jouir ! Oui, elle jouit !
Alma lève la tête et lui répond avec un vocabulaire grossier qui est chez elle le plus clair signe de son excitation :
- Je te l'avais bien dit, cette petite salope d'Anna est capable de prendre son pied dès qu'on la touche ! C'est une serial jouisseuse ! Mais ça ne devrait pas se passer comme ça ! Après tout, c'est elle la geisha, c'est elle qui devrait se dévouer pour nous exciter !
- Tu as raison, c'est son rôle de courtisane au service de ses invitées !
Alors, sans plus se concerter, les jumelles se lèvent et se dénudent entièrement devant moi. Puis elles m'obligent à quitter le canapé pour se positionner de telle sorte qu'elles exhibent à mes regards leur croupe dans une position ostensiblement obscène, leurs cuisses largement ouvertes. Je ne peux résister à la tentation de plonger mes doigts dans leur intimité ainsi offerte, chaque main s’activant sans retenue pour leur offrir toutes les satisfactions qu'elles appellent de leurs vœux . Comme Alma, sa sœur a conservé sa toison naturelle et toutes deux mouillent abondamment au contact de mes caresses qui deviennent de plus en plus énergiques et intrusives. J'avoue être moi-même très émoustillée par l'effet que je produis sur mes amies et par leurs gémissements de moins en moins retenus. Mes yeux ont beaucoup de mal à se détacher de leurs anus qui s'entrouvrent et se referment au rythme des ondes voluptueuses qui parcourent leurs corps. Mais, encore une fois, mon émoi sensuel est particulièrement sollicité lorsque les deux sœurs tournent leurs visages l’une vers l'autre pour s'embrasser goulûment et s’engager dans des jeux de langues et des échanges de salive lascifs qui transgressent ainsi un tabou de la morale familiale. Étant moi-même fille unique, je n'ai aucune expérience de telles pratiques et de la fréquence d'un tel comportement, mais je reconnais que ce spectacle me trouble singulièrement. Échauffées par ce moment de libre sexualité, Alma et Emma me prouvent qu'elles sont de véritables jumelles en éprouvant simultanément un violent orgasme qui les oblige à se cramponner au canapé afin de ne pas rouler sur le sol. Il leur faut une bonne minute pour retrouver tous leurs esprits, pour se lever et m’enlacer en guise de remerciement.
Que se passe-t-il ensuite ? Sommes-nous rassasiées par de telles étreintes ? Pas vraiment… Je dirais plutôt qu’elles nous ont plutôt stimulées. J'entraîne alors mes complices vers ma chambre où après avoir été débarrassée de mes atours de geisha, je me lance avec elles dans une série de jeux plus impudiques les uns que les autres, ceux-ci devant nous mener à un total épuisement jusqu'au cœur de la nuit…
Au réveil, la matinée est bien avancée et mes amies se sont déjà éclipsées en toute discrétion. Seul le désordre indescriptible du lit semble encore trahir la frénésie sexuelle qui nous a réunies.
Pas tout à fait ! Car sur le sol gît un kimono particulièrement froissé…
10 months ago
C'est un de mes fantasmes que de faire l'amour avec deux jumelles. J'espère vivre cela un jour.
Par contre, j'ai la même expérience qu'Alma et Emma, et, ma sœur et moi, nous nous amusons souvent de l'effet que provoque, chez celles dont nous partageons la couche, la vue de deux sœurs se donnant du plaisir.
Et, encore une fois, c'est délicieusement écrit. Merci, Anna !