TABLEAU VII

Tableau VII
Ressusciter d'anciens souvenirs pour les déguster, bonifiés par le temps à toujours été la promesse d'une ivresse profonde.
Faisandés, fanés par les décennies me reviennent d'un autre monde, les passages licencieux de mon enfance. Feuilleter ces pages d'innocente perversité, me rend la branlette nostalgique.

Me reviennent aujourd'hui les images de ces années de transitions troubles ou l'enfance à l'agonie convulse doucement sous le soleil d'une puberté pressante.
La campagne étalait alors de ces paysages au goût d'airain ou les hameaux épars n'étaient que les rares retraites humaines.
C'est dans l'ancienne ferme, vaguement embourgeoisée, d'un de ces hameaux que ce déroula le théâtre de mes premières horreurs.
J'avais pour amie, une tendre gamine, quelque peu plus âgée que moi, avec qui je partageais l'activité champêtre d'aller cueillir les pissenlits aux prés pour nourrir les lapins. Evitant les pâtures à vaches, dont la menaces des cornes et l'odeur des bouses nous rebutait, nous jetions communément notre dévolu sur les espaces du haras, ou tranquille la faune hippique nous ignorait de son port altier.
En ce jour de printemps naissant, nos précieux pissenlits ce faisaient encore rare et c'est vers les boxes, la ou la végétation était la plus prolifique, que notre cueillette nous guida.
Nous emplissions nos petits seaux de nos doigts souillés de terre lorsque, simultanément, nos deux têtes se dressèrent vers un bruit, tout d’abord qu’une rumeur mais qui très rapidement se distingua nettement du pittoresque gazouillis printanier.
Ce brouhaha était contre-nature, presque surnaturel et provenait pourtant du box, là, tout proche.
Ni humain, ni a****l, c'était autre chose qui sévissait là et bien que profondément effrayés, ce fût probablement sous le coup de l'impétuosité inconsciente de notre jeunesse que nous approchâmes comme magnétisés vers l'inquiétant mystère.
La tête appuyée contre les planches qui vibraient, de nos tremblements, du vacarme ou des deux à la fois, nous tentions, en vain, de saisir la scène par les interstices du bois.
A y écouter de plus prés, nous distinguions au travers de ce déchainement des brides de phrases, des mots d'une langue que nous ne connaissions pas encore.
Presque rassurés par ces signes de présence humaine, nous nous hasardâmes à quatre pattes vers l'ouverture du box et passèrent discrètement nos deux têtes blondes pour y jeter un regard aventureux.
Traumatisme et révélation à la fois, ce que nous vîmes brisa définitivement nos vues niaises sur le monde adulte et donna un sens nouveau aux tressaillements de nos entrailles.
La bête, le plus racé des étalons du haras, les yeux révulsés, la gueule écumante, hennissait comme un cheval dément. Le cuir des sangles et des brides qui contenaient ses convulsions grinçaient à presque se rompre.
Sous ce montre, une autre furie se démenait, boule de nerf mise à nue, roulée dans la fange de l'écurie, c'était Madame de C. que nous ne reconnûmes qu'a la présence de Monsieur son mari.
D'affreux et singuliers spasmes contractaient épisodiquement son corps abandonné de l'esprit.
Ces bras s'activaient furieusement sur ce que nous ne comprime qu'alors être le colossal vît de la bête.
Veiné, luisant, large comme une cuisse et long comme un torse, Madame de C. en était éprise et se déchirait les chairs pour en absorber de la vulve, le gland géant.
Monsieur de C. proférait d'incompréhensibles formules, sermon d'un prêcheur fou, et nous aperçûmes, alors qu'il faisait le tour de la scène, sa main s'activer sur sa minuscule verge stoïquement molle.
Ce tableau dura encore quelques minutes durant lesquelles Madame de C. se meurtrissait violement la face du membre chevalin, elle s'en brisa des dents qu'elle cracha d'un râle.
C'est lors d'une dernière tentative de pénétration du monstre que la scène atteint son paroxysme.
La bête se tût subitement et se cabra si violement que le cuir de quelques sangle claqua en se rompant. Ce fût alors un véritable torrent qui s'échappa de la verge de l'a****l, propulsant Madame de C. en arrière et inondant littéralement son corps.
La pauvre aux prise d'un incessant fou rire faisait rentrer ce quelle pouvait de semence tant dans sa chatte déchirée que dans sa bouche fraichement édentée.
Monsieur de C. qui avait repris ces litanies sordides urina d'un jet fumant sur le corps étendu de sa chère épouse.
Nous croyons avoir atteint le summum de l'infâme au travers de cette manifestation sauvage des pulsions humaines mais ce qui advint ensuite nous retourna bien plus encore le cœur.

Il est probable que Monsieur de C. n'interpréta que trop bien, les rires de son épouse, comme le reproche nerveux de son incurable impuissance. Je ne sais trop ce qui s'enrailla dans son esprit à cette instant, mais la façon dont il déchainât subite sa v******e sur son épouse ne pouvait être que la résultante de frustrations insoutenables.
En vociférant, pleurant, hurlant, il fit pleuvoir une pluie de coups de pieds puis de coup de poings sur son épouse qui ne cessa de rire qu'en perdant connaissance.
Inconscient, son corps, luisant de sperme, absorbait mollement les coups sous le regard nerveux du cheval.
A bout de nerf, Monsieur de C. arrêta spontanément de m*****er son épouse, immobile il regardait fixement la bête.
Nous crûmes la crise passé mais alors que nous allions esquisser un repli discret, Monsieur de C. fut transporté d'une crise nouvelle, il tourna en rond, fouilla confusément dans le box et revint titubant vers la bête. Une tenaille à la main il s'effondra sous le cheval et lui sectionna grossièrement le membre. La bête soulevé par la douleur déchira ses derniers liens, piétina Madame de C. et se rua en un éclair à l'extérieur du box. Manquant de nous renverser au passage, nous observions transit la longue trainée de sang suivant l'a****l furieux.
Monsieur de C. dans son délire, avait pendant ce laps de temps enfilé l'énorme verge sectionnée sur son ridicule membre flasque.
Dans d'autres circonstances, ce fermier bedonnant arborant un pénis a****l d'un bon demi-métre en aurait fait un comique Priape. Mais, il faut avouer que la façon dont il retourna ce qui était maintenant le cadavre de sa femme pour la sodomiser par l'intermédiaire du membre du cheval coupé, était proprement atroce. Il bavait à son affaire, puis très vite vomit et se renversa en arrière, laissant, comme un étron géant, la queue du cheval enfoncée dans le cul de feu Madame de C.

Alors, je me souviens juste d'une longue fuite à travers champ, de mes vêtements déchirés par les barbelés.
Le lendemain, au réveil j'avais le bas ventre couvert de mon premier éjaculat.
Avec ma famille nous allèrent dans la semaine faire une prière sur le corps de Madame de C. , morte accidentellement piétinée par un cheval enragée.
Mes parents présentèrent ensuite leur sincères condoléances au veuf affligé et la semaine suivante, nous mangeâmes tous, du saucisson de cheval.

Cette mésaventure bucolique n'entacha en rien mon amitié avec ma jeune comparse et bien que nous n'évoquâmes jamais cette histoire nous contemplions dans nos regards respectif, cette lueur lubrique, qu'on ceux qui vieillissent trop jeune.

Opublikowano przez histoiredeloeil
9 lata/lat temu
Komentarze
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C'est à vous dégoûter de la viande de cheval !
Il ne vous reste plus ( cher ami ),après l'écriture de cet épisode croustillant, qu'a vous précipiter chez votre psychanalyste.

la suite vite...
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