Sixième récit : LES LICENCES D'UNE ÉTUDIANTE

« Du premier coup ! Je l'ai trouvée du premier coup, ma coloc ! Une vraie chance ! En sortant du bureau des inscriptions de la fac, je suis allée prendre un coca au distributeur et là, j'ai entendu deux filles qui venaient de signer. Elles disaient espérer que la troisième locataire serait sympa car il restait encore une chambre libre. Je leur ai parlé quelques minutes, elles m'ont trouvée sympa et elles m'ont emmenée sur place. La chance ! C'est tout propre, tout rénové. L'appartement est au 1er étage d’une maison, avec un escalier extérieur. Il y a une grande salle commune avec une cuisine équipée, un canapé, une télé et une table pour les repas. Et puis, donnant sur cette pièce, on a trois chambres avec un lit, un bureau, une armoire, avec chacune une toute petite salle de douche. Bon, on trouve toujours des inconvénients… Les WC sont communs et la proprio habite au rez-de-chaussée : elle interdit les visiteurs, sauf les parents, et sa principale activité semble être de surveiller les allée et venues. On fera avec… Surtout que c'est presque moitié prix par rapport à Paris ! Elle m'a acceptée. Il ne nous reste plus qu'à finaliser le contrat avec la caution. Je t'envoie toutes les photos que j'ai prises. Je suis super contente ! »
C'est à la suite de ce coup de fil à ma mère que je me suis vraiment sentie étudiante. Lors de nombreuses discussions avec mes parents, ceux-ci avaient insisté pour que je quitte le cocon familial et que je choisisse une fac en région. Je n'étais pas trop chaude pour abandonner Paris, mon petit confort et mes amis ; mais ils avaient réussi à me faire fléchir. Et là, en ayant un petit « chez moi » sans me sentir isolée, j’ai sincèrement pensé qu'ils avaient eu raison.
J'ai ainsi vécu une première année universitaire riche en enseignements et en émotions. Les cours de la fac d'anglais m'ont vraiment intéressée, même si c'était plus difficile que ce que je ne l'imaginais. Quant à la collocation, j’aurais pu m'organiser en totale autonomie car les deux autres filles étaient en STAPS, la fac de sport. Spécialisées en natation, elles consacraient des heures à s'entraîner en piscine et avaient donc un emploi du temps très différent du mien. Pourtant, j'ai choisi de vivre pleinement ma vie en communauté et je me suis adaptée à leur rythme. Jade et Chloé étaient gentilles et dynamiques, et surtout elles m'ont appris à percevoir certaines choses très différemment.
Malheureusement tout cela n'a vraiment duré qu'un an. Se sont succédés les confinements et le télétravail liés au covid, jusqu'à l'obtention de ma licence puis mon entrée dans la vie professionnelle. Mais comme je suis nostalgique de cette période pas si lointaine , j'ai décidé d'en fixer quelques épisodes mémorables dans les petits récits qui suivent…

1. Nudité

Mes colocataires considèrent leur corps comme un bien très précieux. Non seulement elles en prennent grand soin par leur hygiène, par leur alimentation équilibrée et par des exercices physiques qui le rendent beau et performant, mais elles cherchent également à le libérer et à le transformer en une source de plaisir. Cela diffère totalement de mon éducation qui me poussait plutôt à le dissimuler et qui systématiquement le dévalorisait par rapport à la supériorité de l'esprit.
Quelle stupéfaction m'attend donc alors que nous sommes dans les premières semaines de notre installation ! Depuis quelques jours, on souffre clairement du réchauffement climatique. Et voilà plusieurs heures que je me suis enfermée dans ma chambrette à suer, au sens propre et figuré, tout en révisant de la grammaire anglaise pour mon premier contrôle… Ouf ! Je referme enfin mon manuel d'exercices et je vais rejoindre mes camarades que j'entends s'activer dans la pièce commune. Effectivement, elles sont bien là… Elles préparent le repas et mettent la table, mais uniquement vêtues de leur petite culotte ! Voyant mon air effaré, elles éclatent de rire et me demandent si cela me choque.
- Heu.. non pas du tout, mais je ne suis pas trop habituée, c'est tout…
- Nous, on a pris l'habitude de vivre pratiquement nues, avec toutes les heures que l'on passe dans l'eau. C'est devenu un mode de vie mais aussi un choix d'être naturelles et sans contraintes.
Certes réceptive à cette déclaration, je suis encore plus convaincue par le spectacle qui s'offre à moi. Jade est une jeune antillaise au port altier et à la peau joliment cuivrée. Comme sa camarade, elle est grande et mince. Ses longs muscles légèrement saillants n'altèrent en rien sa féminité et sa grâce. Elle porte une culotte rose foncé à taille basse qui, sur le devant, cache à peine ce qu'il convient d'appeler son « mont de Vénus », et révèle même, à l'arrière, le début de sa raie des fesses. Se tenant bien droit, elle valorise au mieux sa jolie poitrine aux larges mamelons : j'ai d'ailleurs bien du mal à en détacher les yeux… Lorsque j'y parviens, je remarque que ses cheveux courts sont artistiquement rasés sur les tempes et autour des oreilles. Sa camarade Chloé doit fréquenter le même coiffeur car sa tignasse blonde, en apparence désordonnée, a en fait bénéficié elle aussi d'une coupe savante et particulièrement esthétique. Mais mon attention se fixe plutôt sur sa magnifique stature athlétique aux parfaites proportions et plus précisément sur sa poitrine bien ronde aux tétons extrêmement saillants qui provoquent irrésistiblement l'envie de les saisir, de les pincer ou de les sucer… Sa petite culotte noire n'est pas de proportions aussi réduites que celle de Jade, mais elle est faite avec un textile très moulant qui montre plus qu'il ne cache l'anatomie intime de la jeune fille. Cela ne l'empêche en rien de vaquer sans complexe à ses activités culinaires et de nous lancer :
- Allez les filles, détendez-vous quelques minutes sur le canapé à regarder la fin du match pendant que je m'occupe du repas.
Jade et moi prenons place face à la télévision qui diffuse une rencontre de basket féminin sur une chaîne de sport. Ma colocataire s'est assise en tailleur à mes côtés. Plusieurs parties de son corps dénudé sont en contact avec moi: son épaule, son bras et son genou gauches. Exaltée par les derniers épisodes d'une compétition très intense, elle s'agite et involontairement se frotte à moi. Et même, de temps en temps, lorsque son équipe favorite marque des points décisifs, elle me saisit et m’embrasse pleine d'enthousiasme. Chacun de ses mouvements est pour moi une source d'intense émotion qui se traduit par de plaisantes contractions du bas-ventre. Lorsque la victoire est enfin acquise, ma voisine explose de joie et me saute littéralement dessus. Alors Chloé, voulant participer à l'euphorie générale, se précipite sur nous et il s'ensuit une mêlée de vraies folles, d'abord sur le canapé puis sur le tapis lorsque toutes les trois avons fini par rouler au sol. A bout de souffle, après une énorme crise de fou rire, nous finissons allongées côte à côte, retrouvant avec peine nos esprits. Je jette un œil à Jade et je m'aperçois que quelques gouttes de sueur perlent sous sa gorge et entre ses seins.
- Avec vos délires, nous voilà toute en eau !
Ne comprenant pas bien ma remarque, Chloé se redresse et jetant un rapide regard à son entrejambe, constate que sa culotte révèle une large ligne d'humidité très suspecte… Devenue cramoisie, elle se lève d'un bond et nous jette, tout en se précipitant vers sa chambre :
- Bon, je vous propose d'aller prendre une douche vite fait et on se retrouve en pyjama pour le dîner.
Jade et moi éclatons de nouveau de rire et fonçons à notre tour faire une rapide toilette.
Lorsque je me déshabille dans ma minuscule salle de bain, je m'aperçois que ma propre culotte est elle aussi tachée d'une large auréole un peu poisseuse. Je me félicite alors de ne pas avoir eu la tentation d'imiter mes colocataires et de me dénuder comme elles avant le repas du soir, car j'aurais été vraiment gênée de révéler ainsi mon excitation Mais au fond de moi-même, j'entends soudain une petite voix ironique qui me dit :
- Franchement, Anna, je ne te savais pas aussi hypocrite !

2. Cours de langue (mais pas seulement)

J'attends seule à la station de tram en cette fin de décembre. Et je songe qu'il reste un peu moins d'une semaine avant mon retour à Paris pour y passer les fêtes de fin d'année. Un coup de klaxon venu d'un petite voiture de sport rouge attire soudain mon attention. Un visage familier apparaît lorsque la vitre avant est baissée. C'est notre assistant à la fac d'anglais qui m'interpelle :
- Je peux vous déposer quelque part ?
Eliott doit avoir cinq ou six ans de plus que moi. Il est venu en France pour un trimestre afin de recueillir certains documents destinés à enrichir sa thèse. Pour financer en partie son séjour, il a réussi à se faire embaucher par l’université et anime des séances de conversation en anglais. Même s'il évite de le faire en cours, lui-même parle très bien notre langue, avec un délicieux accent britannique en prime.
Je lui réponds :
- Eh bien, je me rends en périphérie, au centre commercial. Je dois m'acheter des nouvelles chaussures de jogging dans une enseigne spécialisée… Ne vous dérangez pas pour moi.
- Pas de problème. Montez !
Sans trop réfléchir, je contourne le véhicule et je m'installe sur le siège avant gauche car le volant et son conducteur se trouvent à droite. Il m'explique qu'il a réussi à venir d’Ecosse dans cette Triumph Spitfire des années 1970 . L'habitacle semble minuscule, l’ambiance est délicieusement rétro, le moteur couvre les conversations… Mais j'adore ce genre de voiture typiquement british !
- Vraiment, je vous remercie, mais je vous oblige sans doute à faire un grand détour…
- Ça me fait plaisir, au contraire ! Ce sont mes derniers jours en France, alors je saisis toutes les occasions pour me créer de beaux souvenirs. Et puis, je n'ai pas pensé à vous féliciter pour votre brillant exposé sur mon université de St Andrews et pour la façon dont vous avez introduit de façon humoristique l'idylle qui s'est nouée là-bas entre William et Kate !
Mon interlocuteur reste impassible lorsque je rougis à son compliment, puis la conversation se poursuit agréablement jusqu'au magasin où je trouve rapidement le modèle qui me convient. Je m'installe sur un siège pour l'essayer lorsque je vois Eliott se mettre à genoux devant moi et commencer à ôter mes bottines. Je reste un moment figée et devant mon expression interloquée, il m'explique qu'il va conditionner mes pieds pour leur permettre d’apprécier au mieux la qualité de mes nouvelles chaussures. A travers le tissu de mes chaussettes, il entreprend alors un massage des chevilles, des talons, des voûtes plantaires et enfin de mes orteils. Au début, je suis gênée et tendue, mais peu à peu je trouve que ce contact est extrêmement relaxant. Je ferme les yeux et insensiblement des images sensuelles s’imposent à mon imagination alors que de douces ondes de plaisir commencent à circuler dans tout mon corps… Lorsque cela s'arrête et qu’Eliott enfile à mes pieds l'une puis l'autre chaussure, je laisse faire ses doigts experts. Je me lève ensuite, d'abord un peu titubante, puis je constate que ce choix me convient parfaitement.
Dès que j'ai réglé mon achat, Eliott m'invite à venir prendre le thé chez lui, ce qu'une étudiante en anglais digne de ce nom ne saurait refuser, m'assure-t-il avec un ton de parfait gentleman…
Une demi-heure plus tard, nous pénétrons dans un petit appartement très confortable. Dès l'entrée, mon hôte se déchausse et enlève même ses chaussettes. Par politesse, je l’imite et je dois admettre que c'est une bonne idée car la moquette s'avère particulièrement moelleuse. Je m'installe dans un canapé tout aussi confortable. Et c'est à une vitesse incroyable qu'apparaissent une table basse, un thé fumant et délicieusement parfumé puis plusieurs assiettes de petits toasts et sandwiches typiquement britanniques. Je ne peux que succomber à la gourmandise… Eliott, assis dans un fauteuil face à moi, s'en amuse tout en participant lui-même au festin.
Lorsque nous sommes repus, il ôte la table basse qui nous sépare et, s'asseyant de nouveau, me demande si le massage de mes pieds à contribué à me relaxer après une journée de travail à la fac. Comme une étourdie, je réponds positivement, ce qui semble l'autoriser à poursuivre l'expérience. Il avance son fauteuil vers moi et pose mes pieds nus sur ses genoux.
- Vous verrez, avec les pieds nus, le bénéfice est encore supérieur…
C'est à ce moment-là que son téléphone portable se met à sonner. Eliott s'en saisit et j'entends assez clairement une voix féminine s'exprimant en anglais. Feignant l'indifférence et faisant mine de ne pas entendre, je traduis dans ma tête une conversation pleine de surprises :
- Coucou mon chou. J'attends ton retour chez nous avec une telle impatience, tu sais…
- Humm, nos petits jeux coquins te manquent vraiment, à ce que je vois.
- Oui, tu ne peux pas imaginer !
- Et si je t'en proposais un là, tout de suite ?
- Quoi ? Tu n'es pas seul ?
- Non, j'initie une petite étudiante française au fétichisme des pieds.
- Quoi ? Vraiment là, tout de suite ?
- Oui. Tu voudrais y assister, n'est-ce pas ?
- Oh mon chou, oui. Tu me connais. Tu sais que je suis une voyeuse compulsive !
- J'ai peut-être une solution… Je te rappelle plus tard. D'ici là, tu peux imaginer comment je vais prendre en main cette jeune étudiante naïve.
- Oh oui ! En attendant, je ne pourrai sans doute pas m'empêcher de fantasmer sur vous et de me toucher…
- Bien sûr ma chérie, fais-toi plaisir ! A tout à l'heure, donc.
Eliott abandonne sa conversation téléphonique et se tourne vers moi.
- Ma petite amie souhaiterait voir mes progrès dans les techniques de massage avant mon retour en Écosse. Accepteriez-vous de filmer cela pour elle ? Je lui enverrai ensuite le fichier. Je vais vous confier mon mobile et vous ferez le cadrage de façon à ce qu'elle me voie en train de m’occuper de vos pieds. Cela doit vous rassurer car seule cette partie de votre corps sera visible et vous aurez un contrôle total de la prise de vue…
Effectivement, mes réticences s'évanouissent lorsque je me retrouve à filmer mes deux pieds sur les genoux d'Eliott. Il sourit avec une sorte de bienveillance à l'objectif, c'est-à-dire à moi-même, lorsqu'il déclare :
- C'est un privilège de découvrir ainsi vos pieds nus. Comme toute votre silhouette, ils sont jolis et d'une grande finesse. Ils révèlent également un goût exquis dans le choix de ce vernis rouge. Cette teinte d'harmonise merveilleusement à votre carnation si claire…
J'avoue être touchée par de tels éloges, mais surtout admirative de la richesse de son vocabulaire dans notre langue.
Il prend alors l'un de mes pieds et lui applique un massage d'un agreement d'autant plus intense que cette fois je peux directement ressentir la douceur et la chaleur enveloppantes de ses grandes mains… J'essaie de me concentrer sur le film dont je suis chargée, pourtant comme précédemment dans le magasin, j’éprouve une torpeur bienfaisante à laquelle j'ai envie de céder. Les mêmes ondes de plaisir irradient en moi et me donnent l'envie d'autres caresses pénétrant les zones les plus secrètes de mon intimité. Eliot change de pied et, très lentement, en prend possession ; mais en fait j’ai l'impression que c'est tout mon être qui se trouve peu à peu à sa merci. Heureusement la nécessité de filmer me permet de garder un minimum de lucidité. Alors que mon hôte introduit les doigts d'une main entre mes orteils afin de stimuler de nouvelles zones érogènes, de l'autre il se met à déboutonner sa chemise pour exhiber un large torse recouvert d'une toison rousse. Il saisit alors mes deux chevilles et commence à masser sa poitrine en imprimant de lents mouvements rotatifs à mes pieds. Son visage exprime une sorte d'extase à ce contact alors que j'apprécie de mon côté un étrange mais agréable fourmillement sous ma voûte plantaire. Si j'ai bien envie de me laisser aller à fermer les yeux et à céder à mon imagination lascive, je constate qu’Elliott lui ne s’en prive pas. Au bout de plusieurs minutes de silence satisfait, il m'adresse la parole d'une voix hésitante et trouble, les paupières toujours closes…
- Pour la dernière fois avant mon départ en Écosse, je voudrais vous faire réviser quelques mots de vocabulaire anglais. Mais de ceux que l'on ne mentionne pas dans le cadre de l'université… Vous n’ignorez sans doute pas « handjob » qui consiste à caresser de la main le sexe d'un homme, « blowjob » qui est une forme de masturbation buccale, « pussyjob » qui donne l'occasion à un pénis de se frotter aux lèvres humides d'un vagin sans jamais le pénétrer… En fait, au-delà de la connaissance de ces expressions, peut-être avez-vous déjà expérimenté ces situations ?
Heureusement que mon hôte garde les yeux fermés, sinon il verrait mon trouble extrême… Mais il poursuit :
- Je vous propose quant à moi de vous initier au « footjob » qui, dans votre cas reviendra, si vous m'accordez ce privilège, à utiliser vos pieds pour donner du plaisir à mon sexe. Je vous rappelle que, dans cette pratique que l'on peut qualifier de fétichiste, vous conservez non seulement le contrôle de vos actions mais aussi de celui du téléphone qui me filme.
Eliott ouvre soudain les yeux et me fixe intensément.
- Acceptez-vous ?
Incapable d'ouvrir la bouche tant je suis hypnotisée par ce regard, je me contente de hocher la tête.
Il quitte alors son fauteuil et me demande de m'asseoir à sa place. Puis devant l'objectif qui le filme, il se dénude entièrement et s'allonge sur la moquette, face à moi, les cuisses largement ouvertes afin de placer ses jambes de part et d'autre de mon siège. Je ne peux m'empêcher d'être impressionnée par sa stature qui pourrait être celle d'un rugbyman, même si dans sa position couchée il se livre à ma merci.
- Je vous laisse maintenant agir au gré de votre imagination car tel est le jeu, dit-il en fermant une nouvelle fois les yeux.
Les miens se posent sur son sexe qui me paraît imposant par sa longueur, même s'il repose à l'horizontale sur une épaisse touffe de poils roux. Timidement je pose le bout de mon pied droit sur les testicules puis sur la verge animée de légères palpitations : je fais alors des mouvements de va-et-vient sur toute la longueur en effleurant la peau d'une grande douceur. Peu à peu, la tige durcit et se dresse par degrés pour atteindre une orientation parfaitement verticale. Je m'enhardis en la plaçant dans le creux de mes pieds et en pratiquant un mouvement de masturbation, d'abord assez lent puis s’accélérant vers un rythme de plus en plus soutenu. Je constate que ce traitement influe sur le comportement d'Eliott dont la respiration s'accélère. Parfois même un discret gémissement s'échappe de ses lèvres. Comme je souhaite varier l'expérience, je décide de modifier ma position car, d’entrée de jeu, j'ai trouvé une certaine satisfaction à utiliser mes orteils. Plaçant un pied de façon à maintenir la verge verticale, je fais glisser l'autre sous la tige, entre les testicules et le gland, en effleurant celle-ci du bout de mes ongles. Ce contact inattendu et peut-être un peu piquant provoque d'abord un sursaut de surprise chez Eliott qui me félicite ensuite pour mon inventivité. À travers l’écran du téléphone, je vois les ongles rouges se détachant sur le rose du membre viril, ce qui est du plus bel effet. Puis, une nouvelle idée me vient : celle de faire glisser le sexe dans le creux de mes orteils, comme si c'étaient deux mains qui le caressaient. Cela nécessite de ma part une certaine souplesse, mais le résultat est réussi car mon partenaire de jeu à bien du mal à rester impassible à ce contact et au mouvement de va-et-vient. Quant à moi, je ressens certains frissons partant de mes doigts de pieds, remontant le long de mes jambes puis se diffusant agréablement jusqu'à ma minette qui commence à sécréter quelque humidité…
C'est dans ce moment de satisfaction bienfaisante que me vient l'envie de titiller le gland avec mes deux gros orteils. L'effet ne tarde pas car le sexe érigé semble durcir encore davantage et son extrémité prendre une couleur sanguine qui rappelle celle de mon vernis à ongles. Eliott pousse un puissant soupir qui est immédiatement suivi de spasmes au niveau de son pénis. Un jet de sperme s'en échappe et vient se répandre sur mes orteils, sur le dessus de mes pieds et même sur le bas serré de mon jeans. Le flot est assez liquide, abondant et d'un blanc opalescent. Au moment où il semble vouloir se tarir, un nouveau débordement encore plus liquide se produit. Je suis alors comme fascinée par les images renvoyées par l'écran du portable filmant cette scène mémorable. Mais en plus de voir couler lentement l’abondant liquide sur ma peau, j'ai l'avantage de sentir sa douce chaleur se diffusant à la surface de mon épiderme et même de humer son étrange odeur vaguement écœurante.
Eliott interrompt la magie de ce moment en prenant la parole. Il s'est redressé sur ses coudes et a rouvert les yeux. Il peut ainsi me dévisager tout en s'adressant à moi :
- Au cours de ce moment que vous m'avez accordé et que je conserverai précieusement tel un souvenir marquant de mon séjour en France, j'ai pu vous observer et me faire quelques idées sur votre personnalité. Derrière une politesse et une timidité caractéristiques de votre comportement social, je relève des instants d'audace qui suggèrent un désir plus profond de vous mettre ponctuellement en danger. Le jeu auquel je vous ai convié montre également que, contrairement à ma compagne et moi, vous n’éprouvez aucune attirance particulière pour le fétichisme des pieds car vous n’avez répondu à mes sollicitations que par pure curiosité sexuelle. En revanche, j'ai cru discerner chez vous un goût très personnel : je ne suis pas sûr que vous soyez excessivement attirée par les hommes, ou par moi-même, malgré mon physique avantageux, ajoute-t-il avec un sourire complice. En revanche, vous semblez fascinée par le sperme ! Et donc, avant que vous ne me quittiez, je voudrais combler symboliquement ce qui est aussi une forme de fétichisme...
Eliott se lève et, sur chacun de mes pieds recouvert de son liquide séminal, il enfile délicatement mes chaussettes puis mes bottines. Cette sensation humide et visqueuse doit m'accompagner jusqu'à mon retour à la collocation.
Dès mon entrée dans l'appartement, ma camarade Chloé qui regarde la télévision, vautrée sur le canapé en compagnie de Jade, me lance :
- Dis-moi, tu t'es drôlement attardée ce soir… Tu ne nous avais pas habituées à cela ! Mais, n'aie crainte, nous t’avons attendue pour dîner.
- Oh ! Merci les filles. C'est que ce soir j'ai été très studieuse, et j'ai pu bénéficier d'un cours vraiment particulier…


3. Filles libérées

Aujourd'hui, j'ai entrepris de cuisiner pour mes deux colocataires. Au menu de ce soir, ce sera : coquilles Saint-Jacques et tarte aux pommes. J'ai bien observé ma tante qui vit en Normandie et je me sens maintenant capable de satisfaire la gourmandise de Jade et Chloé.
Vers 20 heures, les voici qui entrent dans l'appartement et s'exclament en chœur :
- Humm, ça sent trop bon ! Après notre entraînement d'enfer, on est affamées !
Je sors les coquilles du four, le cidre normand du réfrigérateur et le festin peut commencer. Heureusement, j'ai prévu largement car mes copines semblent insatiables. Ce qui ne les empêche pas de raconter gaiement leur journée.
- Au fait, dit soudain Jade, je suis passée dans l'après-midi à la maison et figurez-vous que j'ai vu la proprio qui attendait un taxi avec sa valise. Je lui ai demandé où elle allait et elle m'a répondu qu'elle voyait un notaire demain matin à Paris et qu'elle devait donc dormir une nuit là-bas…
Chloé réagit au quart de tour :
- Quoi ? Tu es folle ou quoi ? Tu ne nous as pas envoyé un message ? On aurait pu profiter de son absence et organiser une teuf ! Maintenant, c’est trop tard !
- Oui, j'ai fait une bêtise, mais ce n'est pas la peine de me parler sur ce ton !
Je parviens tout juste à les consoler de cette occasion manquée en mettant sur la table ma tarte encore tiède, accompagnée d'un pot de crème d'Isigny. Quand elles rejoignent leur chambre, les deux copines sont totalement réconciliées.
Chacune vaque à ses occupations. Pour ma part, je fais ma toilette du soir, je travaille un bon moment pour la fac puis je vais me coucher, sombrant dans le sommeil rapidement.

Pourtant, je m'éveille en sursaut. Une sorte de martellement sourd ébranle la cloison qui sépare ma chambre de celle située à sa droite, occupée par Chloé. Que peut-il bien se passer ? A priori, c'est son lit qui est aligné à ce mur… Ce sont donc les rebords métalliques du sommier qui tapent ainsi. J'en ai d'ailleurs la confirmation quand, à ma grande surprise, j'entend clairement une voix masculine demander :
- Hein ! Ça te plait, on dirait, quand je te pilonne comme ça ?
Chloé a donc finalement profité de l'absence de la propriétaire et fait venir un mec dans sa chambre pour une partie de jambes en l'air !
Je suis maintenant bien réveillée et je peux suivre attentivement le déroulement de la séance. Il faut dire que si ma colocataire ne s'exprime que par de discrets gémissements, son partenaire est extrêmement bavard et démonstratif…. Après donc des préliminaires dont mon sommeil m'a dispensée, j'apprends que l'invité masculin à opté pour entrer dans le vif du sujet en adoptant la position du missionnaire.
- C'est ça, ouvre-toi bien ma belle. Humm tu est déjà bien chaude et bien mouillée. Et tu l'aimes, hein, mon gros calibre ?
Apparemment, Chloé, pressée par les circonstances, n'a pas choisi un invité très raffiné. Mais je la comprends très bien car parfois l'envie de sexe est la plus forte… D'ailleurs, moi-même qui écoute avec un petit sourire amusé les paroles du garçon, je ne peux m'empêcher à travers celles-ci d'imaginer ce qui se passe tout près de moi, derrière la cloison, et je dois bien avouer que cela me fait un certain effet… Je ne peux m'empêcher de sentir une certaine chaleur dans mon bas ventre, laquelle se communique progressivement à l'ensemble de ma personne si bien que d'un geste brusque, je rejette la couette qui me recouvre. Comment rester indifférente lorsqu'on entend :
- C'est ça, caresse-toi bien ta belle poitrine toute gonflée. Ça m’excite encore plus !
Pourtant, à côté de cette tension érotique qui m'étreint, je ne peux m'empêcher d'être gênée d'espionner ainsi une bonne copine dans un moment si intime… Je quitte alors mon lit pour aller dans la pièce commune et prendre une boisson au réfrigérateur : cela m’éloignera des ébats du couple et me calmera grâce au rafraichissement que je boirai.
Mais la deuxième surprise de la nuit m'attend dans la salle de séjour. Je suis d'abord étonnée en ouvrant ma porte de constater que la pièce est faiblement éclairée, ce qu'on obtient en réglant le variateur de l'abat-jour au minimum. Dans cette lumière tamisée, je découvre Jade affalée sur le canapé, la nuisette relevée sous les seins, les cuisses ouvertes, en train de se caresser.
Lorsqu'elle m’aperçoit, elle fait mine de se couvrir, mais un geste rassurant de ma part interrompt son mouvement. Elle me chuchote :
- Désolée, je n'en pouvais vraiment plus en entendant les descriptions érotiques, et j'étouffais dans ma chambre… J'ai reconnu la voix du mec. C'est un étudiant en STAPS. Un vrai géant. Jade fantasmait à mort sur lui. Sa spécialité, c'est le javelot, et elle voulait voir la taille de celui qu'il cache dans son caleçon.… Je suis trop jalouse !
En écoutant ces paroles et en observant l'excitation de ma colocataire, j'oublie instantanément mes chastes résolutions et je lui demande :
- Ça t’ennuies si je m'installe à côté de toi et que je t'imite ?
- Pas du tout ! Ils nous ont réveillées, autant en profiter ! Et puis tiens, si on se mettait totalement nues, on en serait encore mieux !
Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous voilà dénudées, épaule contre épaule sur le canapé. Ce simple contact suffirait à me stimuler mais le voix tonitruante du partenaire de notre colocataire renforce l'ambiance lubrique de la nuit.
- Waa ! Tu n'es pas mal du tout à quatre pattes, avec tes belles fesses à portée de main. Trop douces à malaxer ! Popol bande à mort, là. Il va te monter ce qu'est une levrette de compet' !
- Oui, oui. Prends moi bien à fond ! répond Chloé perdant toute pudeur de langage en ce moment décisif.
D'ailleurs ses gémissements reprennent avec une fréquence et un niveau sonore de plus en plus élevés. Ils trouvent assez naturellement un vif écho sur notre canapé où deux clitos sont fortement sollicités par des doigts gluants de cyprine, s'efforçant de leur fournir un maximum de sensations. Sur ce terrain, Jade est clairement la plus expansive des deux, tout son corps étant soumis à une agitation incontrôlée et son souffle étant amplifié par des râles évocateurs. Mais je suis la plus rapide à connaître un orgasme bienfaisant, qui semble presque immédiatement se communiquer à ma voisine.
Alors que nous reprenons lentement nos esprits, nous sommes les témoins auditifs du coït masculin qui se manifeste comme une véritable déflagration dans la chambre de Chloé.
- Waa ! Je jouis, je jouis ! Waa ! Quel jet ! Tu verrais ton dos… Quel jet !
Cependant, aucune réaction féminine ne fait écho à ces expressions de satisfaction.
- C'était vraiment trop bon… Popol, ça c'est un vrai champion. Je dois dire que t'es un beau petit lot, bien appétissant… Je me suis vraiment donné à fond pour toi !
Face au silence persistant et à ces marques d'autosatisfaction, nous nous regardons, assez consternées. Ma voisine pose sa tête sur mon épaule et me caresse doucement la cuisse pour prolonger ce moment de complicité. Mais je sens bien qu'elle aimerait, comme moi, que celui-ci Implique notre troisième camarade. Nous restons ainsi un bon moment dans le silence de la nuit.
Cette quiétude s'interrompt lorsque la porte de la chambre s'ouvre sans bruit et que Chloé apparaît dans la pénombre. Elle ne peut dissimuler sa surprise et repousse promptement le battant.
- Vous étiez donc réveillée ? Je vois que vous avez bien profité de ma soirée de luxure, bande de petites coquines !
- Toi aussi, j'espère ! répond Jade.
- Humm, peut mieux faire… Surtout sur la fin. Et puis, il m'a vraiment déconcentrée avec sa voix de chanteur d'opéra. Moi, je me sens encore toute excitée, et lui ronfle déjà en occupant toute la place dans mon petit lit…
Jade la regarde un instant puis prend la parole :
- Si tu savais comme tu nous a rendues jalouses de cette bonne idée d'inviter un étalon en profitant de l'absence de la proprio ! Et comme nous avons joui de tout ce qui se passait derrière la porte de ta chambre… Pour te remercier, je t'invite, ainsi qu'Anna bien sûr, dans ma chambre afin de conclure cette nuit festive autour d'un objet secret bien enfoui dans un de mes tiroirs.
D'un bon, nous nous précipitons :
- Montre vite ! Montre vite !
D'un air mystérieux, Jade tire de sous un lot de lingerie un magnifique gode à deux têtes.
- Petite cachottière ! Il doit se passer de drôles de choses sous tes draps la nuit ! s'exclame Chloé.
- C'est possible en effet, mais depuis que je l'ai acheté sur le net, il n'a servi qu'en solo… Je suis sûre que tu es favorable à ce que je le partage !
- Oui, on peut même dire que grâce à mon lanceur de javelot, je suis encore toute ouverte à cette perspective…
Chloé se jette alors sur le lit, ouvre sans aucune pudeur ses cuisses et propose à nos regards sa vulve largement offerte. Avec précaution, mais sans hésiter, Jade y introduit son sextoy puis le fait coulisser dans un mouvement de va-et-vient qui s'accélère lorsque notre camarade se met à mouiller en abondance et à gémir sans retenue.. Mais la propriétaire de ce jouet pour adultes ne l'a pas extrait de sa cachette par pur altruisme… Restée debout, elle pose un pied sur le lit et caresse doucement les lèvres de son propre vagin avec le deuxième gland du gode. Lorsqu'elle se sent prête, elle l'enfonce en elle et reprend le mouvement qui a tellement ravi Chloé. Si mes deux colocataires paraissent satisfaites du partage, je ne le suis pas moins car je me trouve depuis quelques minutes dans une position de voyeuse qui m'excite particulièrement. Cependant, je sais que tout en conservant ce statut qui correspond bien à ma personnalité, je peux également trouver une place active en transformant le duo en trio. Je monte à mon tour sur le lit et enjambant le visage de Chloé, je présente à sa bouche une minette avide de sensations mais aussi dédiée à sa gourmandise. Pour stimuler ma partenaire, je caresse sa poitrine et pince ses tétons.
Et, une fois n'est pas coutume, ce n'est pas moi qui jouit la première mais Chloé. Sans doute encore sous l'influence de ses ébats avec son invité masculin, mais aussi parce qu'elle subit les assauts de deux filles très motivées, elle s'arcboute soudain et entre dans une sorte de transe qui traduit un orgasme terriblement puissant. Très vite, Jade et moi, dans un ensemble exactement synchrone qui rappelle celui vécu sur le canapé, cédons à un pic de plaisir sans doute moins démonstratif, mais tout aussi intense.
Lorsque nous reprenons enfin un semblant de lucidité, nous avons bien conscience que cette nuit de liberté et de complicité érotiques se renouvellera sans doute, indépendamment de l'absence fortuite de notre propriétaire…


4. Examens

Un parfum de lavande…
Je m'éveille tout doucement, nue dans un lit qui me semble inconnu. Je suis enfouie sous une couette blanche et moelleuse imprégnée d'un parfum de lavande. La chambre, à peine éclairée par un rayon de soleil qui se faufile entre deux épais rideaux, est emplie d'un silence bienfaisant. J’émerge de cette nuit, parfaitement détendue et reposée. Pourtant, j'ai fort mal vécu ces deux dernières semaines de révisions intensives à l'approche des examens du semestre, tant les enseignants se sont ingéniés chaque jour à nous mettre sous pression.
Qu'est-ce qui a donc modifié ainsi mon humeur ?
Peu à peu, des images resurgissent dans mon esprit : un moment de stress, une rencontre pleine de charme, une nuit de délices… Et maintenant ?
Je ne veux pas, grisée par cette atmosphère paisible, me projeter dans un avenir incertain. Je préfère donc me remémorer les événements récents qui m'ont conduite dans ce cocon parfumé qui me parait si protecteur…

Je rentre de la fac assez déprimée. Le prof de linguistique anglaise nous a fait passer un test avant les examens qui commencent la semaine prochaine. Malgré le temps que j'ai consacré à potasser mes cours, j'ai encore fait beaucoup trop d'erreurs… Je viens de téléphoner à mes parents pour les avertir que je ne rentrerai pas à Paris ce week-end, ceci afin d'améliorer mes connaissances. Il est bientôt 18 heures ce vendredi soir et les gens que je croise ont l'air plutôt détendus après une semaine de travail. Quant à moi, je dois retirer un peu d'argent au distributeur puis rentrer à la collocation désertée par mes camarades parties en compétition de natation.
J'insère ma carte dans la machine, je fixe la somme demandée et je compose mon code… Soudain un message s'affiche :
PROBLÈME TECHNIQUE. CARTE RETENUE. VEUILLEZ CONTACTER LE PERSONNEL DE L'AGENCE BANCAIRE POUR RECUPERER VOTRE CB. MERCI DE VOTRE COMPRÉHENSION.
Affolée, je pénètre à toute vitesse dans l'établissement. A l'accueil, un employé m'interpelle :
- Désolé mademoiselle, il est 18 heures, nous fermons. Il faudra revenir…
- Je vous en prie, aidez-moi, ma carte a été avalée par le distributeur !
- Bon Dieu ! Faut toujours que ça tombe sur moi ! Juste à la fermeture !
Derrière mon dos, une voix féminine très grave et très distincte, intervient :
- Ça ira Michel. Je vais m'en occuper… Je connais la procédure et j'ai les habilitations. Les vigiles fermeront dès que le problème sera résolu pour mademoiselle.
Je me retourne pleine de reconnaissance et je vois dans l'encadrement de la porte une jeune femme d'une trentaine d'années, d'une beauté saisissante mais sévère. D'emblée, elle me fait penser à une statue antique. Elle est brune, les cheveux coiffés en un strict chignon, mince et plus grande que moi d'une dizaine de centimètres. Son style vestimentaire est sobre et sans doute extrêmement coûteux : un tailleur droit gris foncé, un chemisier plus clair, des bas noirs et des souliers vernis. Sa main, posée sur la poignée de sa porte est ornée d'une bague sertie d'une pierre rouge sombre auquel est assorti le vernis de ses ongles et le maquillage de ses lèvres. Sur la porte vitrée de son bureau, on peut lire :
BANQUE PRIVÉE
Irène P.
Conseillère en patrimoine
Elle me demande ma pièce d'identité et me fait asseoir pendant qu'elle va chercher ma carte.
- Voilà, je l'ai récupérée. J'espère que vous êtes rassurée maintenant, me dit-elle avec un bref sourire.
- Oh oui, vraiment ! Je ne sais pas comment vous remercier pour votre gentillesse et pour le dérangement…
Elle me regarde un moment de son visage grave, puis me fait une réponse un peu inattendue :
- Moi, je sais… Voulez-vous m'accompagner prendre un verre pour commencer agréablement ce week-end ? Je connais un bar très sympathique pas loin d'ici…
J'accepte sans hésitation en me disant que ce temps de détente va m'aider à oublier l'incident qui vient de se produire et à aborder plus sereinement mon programme de révisions prévues pour samedi et dimanche.

Nous nous retrouvons un quart d'heure plus tard dans un petit établissement l'ambiance feutrée, dans lequel chaque table s'insère dans une alcôve confortable à la lumière tamisée. Irène – c'est ainsi qu'elle m'a demandé de la nommer – à choisi une coupe de champagne rosé, et moi plus modestement un cocktail aux fruits frais. Après m'avoir interrogée sur ma vie, mes études, mes goûts, elle se laisse aller aux confidences sur elle-même. J'apprends qu'elle est mariée avec un homme plus âgé qu'elle d'une dizaine d'années. Il est le chef d'une entreprise de la région et il est actuellement absent pour participer à un congrès.
- Malgré la différence d'âge, nous nous entendons bien. Cela vient sans doute du fait que nous nous accordons une certaine liberté dans notre couple et que nous avons beaucoup de points communs. Nous aimons tous les plaisirs que procure l'argent : le luxe, les fréquentations flatteuses, les nombreux loisirs, les voyages lointains… Cela ne vous choque pas trop, j'espère.
Je n'ai pas vraiment le temps pour une réponse polie qu'elle ajoute :
- Et puis tous les deux, nous aimons les femmes… D'ailleurs, je suis sûre que ce soir dans sa chambre d'hôtel il ne sera pas seul.
Elle pose alors la main sur la mienne et la caresse doucement en ajoutant :
- Vous m'avez dit tout à l'heure que vos colocataires étaient absentes pour le week-end… Accepteriez-vous qu’aucune de nous deux ne soit seule ce soir ?
Ce doux contact me fait oublier d'un coup mes bonnes résolutions. Je prends ma décision très vite et je lui réponds dans un souffle :
- Oui, pourquoi pas ?

L'appartement d’Irène est situé dans un immeuble cossu du centre. Il semble immense, une impression renforcée par la décoration minimaliste mais coûteuse. Dans le vaste salon sont suspendues des toiles abstraites de grand format qui suscitent mon admiration. Voyant cela, mon hôtesse s'exclame :
-Décidément, je ne regrette pas de vous avoir invitée !
Irène ne s'attarde cependant pas sur ce sujet et, pleine d'impatience, prend des deux mains mon visage. Elle le tourne vers elle et commence à le couvrir de petits baisers, en commençant par le front, puis les paupières, le nez, la bouche... Sans attendre, sa langue va chercher la mienne, qui lui répond sans réserve. La jeune femme semble fébrile comme si elle était inquiète de me voir renoncer à son étreinte. Elle maintient fermement mon visage contre le sien en plaquant une de ses mains sur ma nuque. Elle paraît assoiffée de ma salive, que je lui offre pourtant généreusement . Puis elle s'écarte un moment et me susurre à l'oreille de son étrange voix grave et suave :
- Pourriez-vous me tirer la langue que je la suce comme on le fait avec le pénis d'un homme ?
Je lui souris tout en me pourléchant sensuellement les lèvres quelques instants, puis j'accède à son désir. Celui-ci s'accomplit avec une avidité surprenante, celle d'une femme qui aurait été longtemps privée de toute satisfaction de la chair… Ses lèvres goulues tètent la pointe de ma langue avec des bruits de succion très excitants.
Mais brusquement, elle se détache de moi et d'un ton presque autoritaire me dit :
- Allons prendre un bain.
Elle saisit résolument ma main sans attendre ma réponse et me conduit vers une salle de bain spectaculaire par son décor de marbre clair. Son centre est occupé par une baignoire à jets dans laquelle deux personnes peuvent s'installer confortablement face à face. Mon hôtesse me demande de me déshabiller pendant qu'elle fait couler l'eau et règle son débit. Je sens bien qu'elle m’observe à la dérobée alors que je dégrafe mon soutien-gorge et que j'ôte ma petite culotte en dentelle blanche.
- Humm, vous êtes totalement épilée, constate-t-elle.
Elle ajoute :
- Vous pouvez y aller, l'eau est à la bonne température et le bouillonnement réduit au minimum pour profiter pleinement de ce moment de détente…
Je m'exécute et je m'aperçois que peu à peu la luminosité de la pièce décroît alors que dans la baignoire apparaît un éclairage bleuté du plus bel effet. Simultanément une musique se fait discrètement entendre… C'est dans cette atmosphère ouatée que j'assiste à l'effeuillage d'Irène, lequel révèle une silhouette conforme à ma première impression à la banque : le corps idéal d'une statue antique. La seule entorse au modèle est que sa propriétaire a conservé une zone de poils bruns artistiquement rasés en trapèze juste au dessus de la fente vaginale. La jeune femme se plonge à son tour dans l'eau et ferme les paupières un moment comme si elle incarnait le calme le plus absolu. Mais je sens bien à certains petits mouvements de son corps ou de son visage qu'elle cherche à me dissimuler une tension extrême… Et lorsque ses yeux noirs s'ouvrent à nouveau, j'y vois les signes d'un désir presque sauvage.
Sans quitter mon regard, d'un air de défi, elle commence à palper sans pudeur ses seins et à pincer ses tétons. Elle parvient même à lécher leur pointe dressée en salivant ostensiblement dessus. Je suis de plus en plus excitée par le spectacle qu'elle m'offre et pourtant j'essaie de rester, à mon tour, impassible afin de comprendre jusqu'où elle souhaite s'exhiber ainsi devant moi.
Je ne tarde pas d'avoir une réponse très explicite. Elle écarte ses cuisses et pose un pied sur le rebord de la baignoire, le second allant vers mon vagin qu'elle commence à frotter vigoureusement d'abord de haut en bas, puis, lorsque j'ai moi-même ouvert mes jambes, adoptant un mouvement rotatif très soutenu. Nulle douceur dans ce contact, mais de la fébrilité… Les yeux de ma partenaire sont fixés sur moi de façon hypnotique. J'essaie, en maintenant sa cheville, d'atténuer la pression de son pied et de le guider en transformant ce qui risquerait de devenir de la douleur en plaisir. De son côté, Irène ne se ménage guère : elle a d'un coup enfoncé deux doigts dans sa vulve et leur imprime un violent rythme de va-et-vient, cela dans l'eau et sans le moindre lubrifiant. Son visage a perdu son calme olympien pour révéler des passions extrêmes. Des sons rauques sortent de sa bouche légèrement ouverte. Cependant, peu à peu, les choses semblent s'apaiser ; ce qui était crispation devient une expression de satisfaction, le regard prend un air lointain, rêveur… J'imagine qu'elle a trouvé le moyen de transformer ses pulsions morbides en une sensation plus douce, qui devrait la conduire vers un orgasme libérateur
Je choisis de l'accompagner dans ce cheminement, scrutant le moindre signe de sa part, pour synchroniser au mieux ma jouissance à la sienne. Et lorsque ce moment d'extase fait imploser notre chair, nous parvenons à nous offrir mutuellement un sourire de connivence féminine.
Nous restons quelques minutes immobiles afin de reprendre nos esprits. Puis Irène quitte la baignoire et se sèche. Je regarde, admirative, son corps digne de l'attention d'un sculpteur. Elle m'invite à mon tour à m'extraire du bain et s'empare d'une serviette. Le doux tissu se pose sur ma peau comme le ferait une caresse, s'attardant sur tout ce qui pourrait constituer une zone érogène : ma poitrine, mon nombril, mon entrecuisse, mes fesses jusqu'à mon anus… J'ai beaucoup de mal à ne pas trembler et à ne pas vaciller sur mes jambes. Ce moment se conclut par un long baiser au cours duquel nos langues se cherchent à nouveau avec avidité…
Mon hôtesse finit par se détacher de moi, se couvre d'un peignoir et m'offre un des siens. Elle me prend par la main et me conduit à la cuisine qui ressemble plutôt à un laboratoire. Du réfrigérateur, elle sort un plateau laqué contenant des sushis de différentes sortes, une bouteille d'eau pétillante pour moi et du saké pour elle. Nous picorons directement dans le plat avec nos baguettes, mais toutes deux mangeons sans véritable appétit. La conversation paraît languissante et un peu forcée, abordant des sujets anodins… Toutes deux, nous tentons pourtant de faire bonne figure jusqu'au moment où Irène n'y tenant plus me dit d'une voix presque suppliante, m’appelant par mon prénom et me tutoyant pour la première fois :
- Anna, j'ai faim, j'ai faim de toi !
- Oh oui ! Moi aussi !
Alors nous nous levons d'un bon et ma compagne me prend le poignet et m'entraine vers la chambre à coucher dont le lit immense est une invitation à de nouveaux ébats. Rendue euphorique par cette perspective, je m'échappe d'un coup et je commence à sauter sur la couche comme sur un trampoline. Par la même occasion, je défais mon peignoir que je lance à travers la pièce et je me mets â faire des roulades sur la couette. D'abord estomaquée, Irène éclate de rire et prend un faux air menaçant pour me dire :
- Attention petite Anna, dès que je t'att****, je te menotte!
Et effectivement, après avoir sorti deux bracelets en velours noir, tenus par des lanières de chaque côté de la tête de lit, elle montre une vigueur étonnante quand elle me plaque sur le dos et à me ligote, les bras en croix. Je ne m’avoue pourtant pas vaincue car je me tortille sous elle. Rusée, ma pseudo-adversaire fait mine de s'écarter puis d'un coup saisit mes deux jambes et fait rouler tout mon corps de telle sorte que je me retrouve maintenue fermement, les cuisses ouvertes et les genoux plaqués de chaque côté de mon visage. Faussement suppliante, je me mets à crier :
- Pitié, pitié ! Je me rends !
- Non, non ! Pas de pitié pour la rebelle !
Elle plonge alors la tête entre mes jambes et commence à lécher avidement mon vagin largement offert, essayant d'enfoncer sa langue de plus en plus loin dans mon intimité. Dès ce moment, j'ai une claire conscience que je ne vais pas résister très longtemps à un tel assaut, tant ses préliminaires m'ont terriblement excitée. Irène décide soudain de varier les plaisirs en prenant cette fois pour cible mon anus. Lorsque sa langue arrête de titiller mon orifice anal, Irène se lance dans certaines descriptions osées qui augmentent encore ma fièvre érotique. Puis elle s'exclame :
- Oh, mais ma chérie, tu mouilles comme une petite folle !
Repartant à l’attaque de ma minette, elle procède à une succion bruyante et répétée. Sa victoire est totale lorsque je lui cède en lui révélant ma fulgurante jouissance.
- Ma beauté, ma beauté ! Quel plaisir de te donner du plaisir…
Alors que je reste presque inerte sur le lit, Irène me libère de mes entraves, me recouvre de la couette. Puis elle vient se lover le long de mon corps de façon que sa nudité épouse ma propre nudité. Nous nous endormis ainsi, dans la douceur d'une couette qui sent bon la lavande…

C'est sous cette même couette que, seule cette fois, j’ai revécu en pensée nos merveilleuses étreintes. Mais il m'apparaît soudain qu'il est grand temps de m'en extirper. Je me lève donc et enfile le peignoir tombé au sol hier soir. Alors que je traverse le salon désert, j'entends la voix d'Irène provenant de la cuisine. Les paroles sont indistinctes, une sorte de chuchotement. Curieuse, je m'approche discrètement pour savoir à qui elle parle et je découvre qu'en fait elle est au téléphone. Les premiers mots que je comprends retiennent mon attention car ils me concernent. Alors, je me dissimule afin d’en apprendre davantage ...
- Je t'assure mon chéri, je suis passée dans la chambre il y a quelques minutes et elle était encore sous la couette, sans doute profondément endormie (…) Oui, je vais bientôt la réveiller et la câliner. Je prétendrai lui offrir une journée où elle ira de jouissance en jouissance (…) Allons, ne sois pas jaloux mon chéri si aujourd'hui elle m'appartient. Elle est très ouverte sexuellement et même, dans sa naïveté, demandeuse de nouvelles expériences : je vais donc la former et lui faire essayer certains de mes joujoux favoris qui la rendront de plus en plus docile. Je me crois capable de la transformer rapidement en une vraie petite garce affranchie de toutes les limites (…) Ne t’inquiète pas, je fais tout cela pour toi ! Quand tu reviendras dimanche matin, c'est toi qui la réveilleras et la tiendra à ta merci. Tu pourras en user et en abuser car je l'aurai préalablement convaincue de se soumettre aux pratiques si osées dont tu as le secret ! Et quel plaisir pervers ce sera pour moi de t’assister !

Je n'ai pas besoin d'en entendre davantage... Le plus discrètement possible, je me précipite pour récupérer mes affaires, m'habiller et me sauver de cet appartement trop accueillant qui pourrait devenir mon enfer.


La sagesse populaire affirme qu'il faut être prise pour être apprise…. Peut-être pourra-t-on me reprocher de ne pas m'être soumise aux examens d’une ingénue libertine. Mais au moins aurai-je eu la satisfaction, grâce aux révisions finalement menées ce week-end là, de réussir ceux de ma première année universitaire!
Diterbitkan oleh AANNAMILLENNIUM
1 tahun lalu
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DrWhoWhatandWhere
Anna there are many words to describes your adventures here and many of these words are insufficient to adequately describe the salacious place you brought me. I hung onto every sentence..no word, .waiting for the next, So visual was your writing I felt as if I were in the room with you during each segment...ah the voyeur in me was well gratified. Absolutely wonderful
Balas
21jerome
Jolis récits 
Balas
Rabbyrob69
I've read this over 8 times and find little details unnoticed in each prior viewing. You have this innate ability to place us in your minds eye in each room, street and bed and think a little reflection within that moment of lust. 
Autobiographical or not, those tiny touches of additional conscious decision making that accompanies your sublime pacing makes you someone I read and recommend to many., 
Balas
ccandau
très belle histoire ce n'es que du plaisir à lire la belle Anna a su prendre du plaisir à découvert des pratiques mais a surtout échappée à un problème bravo
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laurent7891
Remarquable...tout simplement remarquable....j’ai adoré.... mon émotion à la lecture de ce récit à épisodes est...comment dirai-je ...palpable.... oui...tout particulièrement palpable pour rester dans le domaine de l’image... et je ne me suis pas privé de palpations... soyez-en certaine.... vous avez un talent d’écriture assez exceptionnel.... imaginé ou réel...peu importe... on  est pris dans un tourbillon d’érotisme et de plaisir en vous lisant.  Merci Anna !
Balas
doumdoum24
Une vrai bonne tranche de vie vécue vraiment précise et coquine sans être vulgaire, tu es très doué, bravo. (style, construction, description, vocabulaire, syntaxe...) Donc je te prie d'agréer mes hommages virils :wink: 
Balas
😍❤️
Balas