Comme autant

M'en voudras-tu si je laisse parfois

quittant le cours revenu et "sans hâte du temps"
comme dis l'autre

dériver ma pensée
sur le fil de ces heures
passées

- non toujours là, infiniment présentes -

glissées sous ma peau comme des compagnes discrètes
comme des moments de contrebande


toujours, là

nourries de ce désir ardent
que quatre murs, un lit, une pauvre lampe de chevet
ont vu
pour le croire

cet astre splendide
cet astre sans bord dont nous avions convenu
qu'il n'était pas pour nous
qu'il ne devait pas exister

venu trop tard
ou alors dans d'autres vies, celles que nous vivons pas

astre nourricier
où je puise sans même y penser la force de lutter
contre la gravité
contre les vacarmes
contre les saccages

ces gestes eurent lieu
pourtant
vallées explorées
rares
ces murmures devenus gémissements devenus cris de guerre étouffés dans le silence
de nuits qui n'en finiront plus

cette liquéfaction de l'être
ces gestes ré-inventés
revenus
resssucités
d'un au-delà ancien
inoubliés
forgeurs d'étoiles et de lunes immenses

le bruissement de ton corps contre le mien
ton souffle dans mon oreille
tes ongles dans ma nuque
toi


infiniment là
Published by arthK
5 years ago
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