A la recontre de divers aspects du monde contempor

(écrit à la demande d'une amie - désolé, je tappe sur un QWERTY Japonais, il manque beaucoup d'accents et de cédilles)

Il y a beaucoup à dire sur les uniformes. Déjà: c’est pas tout pareil. Les uniformes, c'est pas uniforme, du tout. Et c'est pour ca que chacun y trouve son truc.

Petite promenade, non exhaustive (impossible).

La policière . C’est une figure d’autorité. Clairement une dominatrice. "Tu discute pas, je te menotte au radiateur, tu la veux ou la matraque?" Donc c'est tellement horienté domination, qu'il peut pas y avoir de negociation, c'est joué d'avance - et sans jeux, personnelement, c'est sans moi.

Mais l’hôtesse de l’air, c’est une figure bienveillante, attentive, à notre service: pas du tout le meme trip, sans aller jusqu'à la soumission. "Accrochez votre ceinture monsieur, nous allons traverser une zone de turbulences". Mais pourquoi seulement en l'air après tout? Pour ceux qui auraient le plaisir d'aller au Japon, prenez le shinkansen (leurs TGV). Y'a des hôtesses. Et le service à la japonaise, c'est "ichiban sekai de" (numéro 1 au monde). Des voix douces... "dai jobu desu ka?" (ca va?) non madame, je crois que je vais tomber dans les pommes. Tiens, j'ai eu une copine dont le frère était "hotesse au sol", sic - stewart non-naviguant donc, rigolo comme titre.

L’infirmière, c’est un mix: bienveillante, mais on est (dans une situation, un état de santé, malade, hopital, examen médical) ou on ne maitrise pas tout, une situation de faiblesse. Elle est alors une forme d’autorité aussi, un peu maternelle. J’aime beaucoup. C'est d'ailleur ma seule experience uniforme réelle, je crois. Gueulle de bois terrible, elle télephone, "je suis malaaaade". 1 heure 1/2 plus tard, "ding-dong", j'ouvre, elle est en imper, une petite valise à la main, sourire mais alors jusqu'aux oreilles, "c'est bien ici, monsieur?". Rentre, l'imper s'ouvre, oh la vache elle s'est donne du mal! Super bien fait, couture express, la croix-rouge, elle a fait fort! Et t'es venue par le métro comme ca?!?!? Dans la petite valise, stétoscope, seringue... mais ou elle à trouvé tout ca, un dimanche? "T'as mal ou?". Bon, stop, j'arrête cette histoire, je diverge. "T'as dit 'verge'!" - OK, toi: tu sort. C'est infini l'infirmière, il y a tellement de possibilités. J'ai pas mal frequenté les hosto, j'ai des souvenirs forts.

Parce qu'un uniforme, c'est un costume, mais aussi une situation, un rapport entre des personnes. C'est pour ca que l'ecuyère, moi qui ne pratique pas l'equitation, ben je sais pas quoi en faire. Et pourtant, il y du lourd: la casquette, ce pantallon si particulier, les bottes, la cravache. Une veste rouge boutonnée. Des gants. Avouez, c'est grave tout ca a la fois, non? Rare. Sophistique. Ben oui, mais c'est quoi la situation? Y'en a pas.

La maid (petite bonne, soubrette). Alors ca, il y a un truc spécial qui me frappe, c'est l'homogenéite du truc à travers les cultures. De l'occident au Japon (desolé, j'y revient souvent au Japon), c'est ex-a-cte-ment pareil, toujours le même attirail. Et je trouve ca bizarre. C'est pas mon truc, parce qu'ici le rapport dominant-dominé peut devenir avilissant, je peux pas m'empêcher de penser par exemple à DSK, "j'en ai rien a f*utre, je m'tappe la bonniche, j'fais c'que je veux!" Sordide. Mais si le rapport s'inverse, ca peut être bon. Plus souvent sympa dans ce genre domestique, la bonne de la maison qui déniaise le fils adolescent. Très intime. Odeur de pot-au-feu, tablier de cuisine. Mais pas d'uniforme, je suis hors sujet, encore.

L'écolière. Très proche de la maid. J'expédie: je suis pas branché petites filles, ce serait plutôt la prof qui m'intéresse. J'y reviendrai pourtant, sur un point de détail important.

Dans le rapport avilissant, quand même, l'officière nazi, oui, je pourrai: "salope, tu vas payer pour tes crimes!" J'ai dis ca, moi? Je m'étonne...

Les bottes, la casquette, les gants: garde les, s'il te plaît. "Les lunettes aussi?" Oui. Même surtout ça en fait.

Peut on sortir de ces rapports dominant-dominé dans ce truc d'uniforme? Je crois, oui.

Parce qu'il y a (pour moi) ce que j'appelerai les faux uniformes. Ce sont les vêtements qui incarnent un truc viril, tres masculin, mais portés par une femme. Le bleu de travail du garagiste. La salopette de l’ouvrier. La tenue militaire. La business woman aussi, en fait. Il faut bien avouer que ca repose sur de clichés bien nuls, mais précisement, ca les bat en breche. Et les contrastes, c'est la surprise: c'est toujours intéressant. Ca se retrouve dans d'autres domaines.

Elodie Chérie (comedienne X que j'aime bien), he ben son "vrai" métier, c'est tourneur-fraiseur. L'imaginer dans un atelier, en blouse bleue, chaussures de securités, le pied a coulisse à la main, ca me fait tripper. Le genre de boulot ou on imagine pas du tout une femme. Ca réclame de la precision, tourneur-fraiseur. C'est un job qualifié. Je me souviens d'une interview, elle expliquait qu'elle à jamais pu y retourner apres le X, he ben merde.

Ce masculin-féminin, donc, c'est lourd chez moi. Dans ma rue, il y a une caserne. Avec des pompiers. Et quelques pompieRES. Oh la la chaque fois que j’en croise une je *flashe*... et leurs cheveux courts, m*rde, je suis si prédictible. Je suis jamais allé au bal du 14 Juillet. J'ai surement tord.

Je ressort du sujet, ca va pas, il faut conclure.

Dans cette collision masculin-féminin du vêtement à laquelle j'ai abouti ici par l'uniforme, il y a un truc tout simple que tout le monde peut faire, zéro euros, zéro préparation, mais si vous me dites "bien sur, facile, kesstucroi on l'a tous fait!" je vous en voudrai pas. Et donc: nue, avec juste une chemise d’homme. Ajoutez-y une cravate, et ca me tue. "Tu veux que je t'apprenne a faire le noeud?" "T'as dis 'noeud'!" "C'était un piege, t'es tombée dedans, j'ai gagné: un gage". Et puis alors *votre* chemise. Intimité, projection de soi sur l'autre, possesion en fait. De quoi gratter le fond du cerveau.

Et si vous avez bien suivi, voila, j'y reviens a l'écolière: la cravate du lycée! Mais oui, tout est dans tout, sans fin, toujours.

PS: Et le premier qui me sort que cet article n'est qu'une *ressucée* d'un de mes comment' ici, je préviens, je note son nom, il le paiera un jour.

(PPS: Encore une fois, écrit à la demande d'une amie, ce qui explique le PS ci-dessus)
Publicado por 694u2
há 10 anos
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